• Merci mon amie La Gentille-Rebelle .

     

     

    Philippe FABRE D'EGLANTINE   (1750-1794)

     

    Il pleut, il pleut, bergère

     

    Il pleut, il pleut, bergère, 

    Presse tes blancs moutons, 

    Allons sous ma chaumière, 

    Bergère, vite, allons. 

    J'entends sur le feuillage 

    L'eau qui tombe à grand bruit ; 

    Voici, voici l'orage, 

    Voici l'éclair qui luit.

     

    Bonsoir, bonsoir, ma mère, 

    Ma soeur Anne, bonsoir ! 

    J'amène ma bergère 

    Près de nous pour ce soir. 

    Va te sécher, ma mie, 

    Auprès de nos tisons. 

    Soeur, fais-lui compagnie ; 

    Entrez, petits moutons.

     

    Soupons: prends cette chaise, 

    Tu seras près de moi ;

    Ce flambeau de mélèze 

    Brûlera devant toi : 

    Goûte de ce laitage ; 

    Mais tu ne manges pas ? 

    Tu te sens de l'orage ; 

    Il a lassé tes pas.

     

    Eh bien, voici ta couche ; 

    Dors-y jusques au jour ; 

    Laisse-moi sur ta bouche 

    Prendre un baiser d'amour. 

    Ne rougis pas, bergère : 

    Ma mère et moi, demain, 

    Nous irons chez ton père 

    Lui demander ta main.

     

     

     

     

     

     

     


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    Le premier amour.

     

    Vous souvient-il de cette jeune amie, 

    Au regard tendre, au maintien sage et doux ? 

    À peine, hélas ! au printemps de sa vie, 

    Son cœur sentit qu'il était fait pour vous.

     

    Point de serment, point de vaine promesse : 

    Si jeune encore, on ne les connaît pas ; 

    Son âme pure aimait avec ivresse, 

    Et se livrait sans honte et sans combats.

     

    Elle a perdu son idole chérie ; 

    Bonheur si doux a duré moins qu'un jour ! 

    Elle n'est plus au printemps de sa vie : 

    Elle est encore à son premier amour.

     

    Marceline Desbordes-Valmore.


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  • Merci Laure belle journée.

     


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    Merci Chipie...


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  •  

     

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